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rendez-vous d’amour aux chiottes. Elles se pissent sur le ventre. Elles se fourrent le doigt dans le cul l’une de l’autre et elle se sucent. Tu le sais bien.

« Pensant que ça pourrait me servir plus tard, maman m’a d’abord fait jouer avec une petite copine qui m’a appris des tas de saletés. C’est drôle, quand j’y pense ; j’étais putain depuis deux ans et cette gosse-là, je te jure, inventait des saloperies que je n’avais pas vu faire aux hommes. Enfin c’est elle qui m’a déniaisée sous ce rapport-là, et ce que j’avais commencé avec une copine, je l’ai continué ensuite avec les michés.

« Ça me gêne de te dire ça et pourtant… il y a beau temps que ça ne me gêne plus de le faire. Tu ne sais pas ce que c’est que le métier de putain. J’avais dix ans quand maman a bien voulu faire coucher avec nous un banquier qui aimait… sais-tu quoi ? enculer maman jusqu’au fond, retirer sa queue et me la faire sucer. Plus la queue était merdeuse et plus il avait de plaisir à me la fourrer dans la bouche.

« Je m’y suis habituée. Et puis, ce que je faisais avec maman, je l’ai fait avec une autre femme, et puis… une petite fille est si vite dressée à ces choses-là ! L’autre femme était une très jolie gousse, nommée Lucette, que j’aimais bien, qui couchait souvent chez nous et qui avec les hommes ne marchait que par-derrière, comme maman et moi. Quand maman a vu que j’avais bien voulu, elle s’est concertée avec elle, et elles m’ont dit toutes les deux qu’à mon âge il était temps que j’apprenne à me faire chier dans