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voici bien embarrassé… Enfin je me suis juré de tout dire et de conter cette histoire telle que je l’ai vécue…

Lili fit sortir de son petit derrière le membre qui s’y agitait depuis un quart d’heure et elle le fourra dans sa bouche tel qu’il était.

« Oh ! petite saleté ! fis-je en le lui retirant.

— C’est fait. Il est trop tard.

— Comment peux-tu…

— J’aime ça comme ça. »

La phrase « J’aime ça comme ça » ne souffrait pas de réplique. Lili reprit ce que je lui avais enlevé, elle feignit même de le mordre pour ne pas le lâcher puis elle se mit à le sucer comme un sucre d’orge, d’une bouche étroite et goulue.

Connaissant bien les reproches et les compliments qu’on lui adressait au lit, elle m’avait prévenu que ce dernier exercice « n’était pas ce qu’elle faisait de mieux ». Mais je commençais à être las de la longue excitation où elle m’avait tenu et, tout en maniant de la main droite le petit cul grand ouvert qu’elle remuait à ma portée, je l’avertis de se tenir prête…

Si cette comparaison n’était pas irrévérencieuse, je dirais : une petite fille qui aime à sucer les hommes a l’air d’une première communiante à genoux devant la sainte table ; on dirait qu’elle attend une nourriture sacrée, au sein d’un mystère incompréhensible où le dieu de l’Amour va se donner à elle.

Lili prit une expression si touchante que j’eusse été cruel d’en rire. Elle leva les yeux au ciel, serra comme elle put sa trop petite bouche