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Elle me vit pâlir. L’image de Mauricette revint à moi toute nue avec les mots : « Je te donne maman. » Je ne savais plus très bien ce que j’éprouvais. Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure… Sa mère m’enflammait dix fois davantage. Elle le comprit mieux que moi, se coucha sur mon désir et sûre de sa puissance, caressant des poils et du ventre ma chair éperdument raide, elle eut l’audace de me dire :

« Veux-tu encore Mauricette ? Elle a un petit béguin. Elle se branle pour toi. Tu avais envie de la retenir. Veux-tu que j’aille la chercher ? que je t’ouvre ses fesses ?

— Non.

— Mais tu ne connais pas Lili, sa petite sœur, qui est tellement plus vicieuse ! Ricette est pucelle et ne suce pas. Ricette n’a qu’un talent. Lili sait tout faire : elle aime tout ; et elle a dix ans. Veux-tu la baiser ? l’enculer ? jouir dans sa bouche ? devant moi ?

— Non.

— Tu n’aimes pas les petites filles ? Alors, prends Charlotte, ma fille aînée. C’est la plus jolie des trois. Ses cheveux tombent jusqu’aux talons. Elle a des seins et des fesses de statue. Le plus beau con de la famille, c’est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. Charlotte… Imagine une très belle fille brune, molle et chaude, sans pudeur et sans vice, une concubine idéale qui accepte tout, jouit n’importe comment, et qui est folle de son métier. Plus tu lui en demanderas, plus elle sera