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qu’on ne pouvait prendre à la légère. En admettant qu’on arrivât jusqu’à cette extrémité, comment régler le programme d’une recherche si délicate ?

Qui charger de son exécution ?

Et — toujours en supposant ces difficultés résolues — quelles instructions donner au parlementaire dans le cas, facile à prévoir, où la Princesse refuserait de se rendre aux instances, aux pressants appels, voire aux sommations respectueuses qu’il faudrait sans doute lui adresser ?

Évidemment, tous ces problèmes ne pouvaient se traiter en cinq minutes.

Et, d’ailleurs, rien ne pressait.

Dans quel dessein brusquer les choses ?

Tout faisait croire que, pour protéger la blanche Aline contre le péril le plus fâcheux, il était déjà trop tard.

Mais pour la ramener au palais il serait toujours assez tôt.

Puisqu’on ne pouvait rien changer au fait accompli, puisqu’il était patent, scandaleux, connu de tous, mieux valait ne s’occuper que des suites et en chercher le remède à tête reposée.


Ayant ainsi décidé de ne décider rien sur l’heure, Pausole prit un bain, fuma deux cigarettes et