français ou allemands, est en effet une tragédie qui aboutit le plus souvent à la folie furieuse d’Oreste, à la triste fin de Marguerite ou au suicide lamentable de Roméo et Juliette. Les faits divers de tous les grands quotidiens sont remplis de pareilles catastrophes. Pénétrés du devoir qui nous incombe et de l’influence salutaire que nous pouvons exercer, nous enseignons à nos élèves les dangers d’un amour unique ; certes, nous apportons ici le tact et la discrétion que de pareils sujets comportent, mais nous ne saurions oublier devant nos petits orphelins qu’il y va de leur santé morale et de leur avenir tout entier.
— Je vous approuve des deux mains, dit Pausole. Débauchez ! monsieur, débauchez ! On voit assez par ce qui se passe au dehors de nos frontières les effets parallèles des deux grands systèmes. D’une part, dans les classes supérieures, la claustration à la chambre et la continence obligatoire de la jeunesse, contre la nature et le bon sens, ont fait croître la race efflanquée, débile, phtisique et frappée d’anémie en qui s’étiole aujourd’hui l’aristocratie européenne. Au contraire, d’où viennent les ouvriers forts, les manieurs de marteaux, les porteuses de pain ? De Charonne et de l’East End, de Whitechapel et de Ménilmontant, des longs