Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.





CHAPITRE X


OÙ L’ON PRESSENT LA FIN


Διὁ δεῖ ἥχθαι πῶς εὐθὑς ἐϰ νέων, ᾡς ὁ
Πλάτων φησἱν, ᾥστε χαίρειν τε ϰαἱ λυπεῖ-
σθαι οῖς δεῖ ᾑ γἁρ ὀρθᾐ παιδεἰα αὔτη ἑστῐν.
Aristote, Éthique, II, 2.


Il était quatre heures, le lendemain, quand Pausole et ses deux ministres furent reçus rue des Amandines, où le bon Roi, si bon qu’il fût, ne croyait pas entrer en père.

Giguelillot, depuis le matin, avait mis zèle et patience, d’abord à persuader au Roi que cette visite serait pleine d’attraits ; ensuite à instruire secrètement ses hôtes, afin qu’ils lui parlassent comme il convenait de le faire.

Le directeur de la Société mena Pausole jusqu’à un fauteuil, s’inclina trois fois devant lui et lut enfin, d’une voix satisfaite et ponctuée, l’allocution que voici :


« Sire,

« L’Union tryphérnoise pour le Sauvetage de l’Enfance ne saurait être comparée aux œuvres