vous et pour moi… Personne ne le sait, hors nous deux !
Line se jeta dans ses bras. Il la prit avec passion, et sans rien tenter de plus direct envers son petit corps plié, il unit sa bouche à celle qui se tendait, très tendrement, presque avec précaution.
— Comment ! dit Line, vous connaissez cela aussi ?… Mirabelle me disait qu’elle l’avait inventé.
— On le lui avait appris, dit Giguelillot.
— Comme à vous ?
— Oh ! je l’aurais deviné d’instinct, le premier jour où je vous ai vue.
— Mais alors… elle m’a trompée ?
— Elle vous a trompée gentiment.
— C’est égal… Elle m’a dit un mensonge… Je ne le lui pardonnerai de ma vie. C’est si vilain, les mensonges, n’est-ce pas ?
— Rien n’est plus laid, dit Giguelillot.
Line réfléchissait, les lèvres serrées.
— Je vous aime encore plus que mon amie, dit-elle.
Ici, Giglio cessa de se contenir. Il prit la petite Line dans ses bras, la porta sur le lit sans quitter ses lèvres, d’autant plus facilement qu’elle lui disait :