de vers, feuilleta… Agnès… Alberte… Alexandrine… Alfrède… Alice… Alix… Aline !
— Lisez ! dit-il simplement.
Line s’empara du petit volume et lut avec avidité :
Ah ! quand vous paraissez dans le ciel du loisir,
Lumière de mes nuits si tristes et si brèves,
Idéal renaissant de mon premier désir,
Ne sentez-vous jamais mon âme vous saisir
Et fermer sur vos seins les ailes de ses rêves ?
La petite Line leva de grands yeux.
— Mais qui me dit que ces vers sont pour moi ?
C’est un acrostiche… Vous savez bien ce que c’est qu’un acrostiche ? Vous êtes abonnée au Journal de la jeunesse ? Lisez les premières lettres de chaque vers.
— A, L, I… Aline s’écria-t-elle avec un sourire de joie. Oh ! c’est vrai ! Et comme ils sont jolis ! Je n’en ai jamais lu d’aussi jolis que ceux-là… Mais vous avez beaucoup de talent !
— Quand je parle de vous, Line… C’est vous seule qui m’inspirez… Vous m’avez bien compris ?… Je n’osais pas écrire votre nom dans un volume que tout le monde pouvait lire… Je l’ai caché dans un acrostiche… secrètement… pour