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déshabillèrent avec lassitude, Line dormait en faisant sa toilette et restait les doigts dans les cheveux sans pouvoir terminer sa natte.

Mirabelle, mélancolique, mais patiente et résignée, la coucha comme une enfant.

— Bonsoir, Mirabelle… Dors bien… murmura Line, en tendant la bouche, mais sans pouvoir rouvrir les yeux.

— Bonsoir, ma chérie… je ne t’éveillerai pas.

— Bien gentille… bonne nuit.

Mirabelle se glissa le long de son amie, prit tendrement le petit corps entre ses belles jambes jalouses, posa sa tête blonde sur sa poitrine et ne put s’endormir que longtemps, longtemps après.

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Elle s’éveilla cependant la première, sonna, sauta du lit et sortit dans le couloir afin de donner ses ordres silencieusement.

Il lui fallait des fleurs, des gerbes, des brassées, des bottes de fleurs. Elle en mit partout, sur les tables, la cheminée, les divans, les chaises, les consoles. Elle en mit derrière les cadres, dans les marges de toutes les glaces, et jusque dans les gonds des hautes portes-fenêtres ouvertes. Elle en joncha le tapis, elle en couvrit la couche. Autour du cher profil de Line endormie elle en rougit