que par la chaleur de leurs embrassements sont désignées à l’acclamation du suffrage universel comme ayant donné chaque nuit dans leur quartier le plus recommandable exemple.
— Tout cela, dit Pausole, c’est de la propagande. Mais vous disposez de deux moyens différents, si j’ai bien compris vos paroles. Quel est le second des deux ?
— J’y arrive, répondit M. Lebirbe. Notre propagande par les représentations publiques, par le livre, le journal, l’image et les prix du concours annuel, s’adresse principalement, ai-je besoin de le dire ? à la jeune fille. Elle joue gros jeu à nous suivre ; les peines de la grossesse et de l’enfantement l’épouvantent et il ne faut pas chercher ailleurs la cause de sa réserve à l’égard de l’autre sexe. À quinze ans, une fille du peuple est apprentie et fait les courses ; enceinte, elle perd sa place, elle perd même son amant dans la plupart des cas, et, si elle est attachée à l’un ou à l’autre, il ne lui reste au septième mois que misère, désespoir et douleur physique. Eh bien, nous voulons qu’elle affronte tout cela, s’y expose et en triomphe ! Le pays l’exige ; il lui faut des fils. Bien entendu, ce n’est pas ainsi que nous parlons à notre élève ; elle aurait le droit de nous répondre que le pays