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qui depuis longtemps auront quitté leur foyer et le lit sacré de leurs noces. Fatigués du soleil et de la longueur de la route, ils se délasseront par tes soins. Tu peux enchanter leur ennui et laisser dans leur existence le souvenir d’un jour heureux.

« Ainsi, par la suite des jours, la diversité des tendresses, la promptitude des adieux, tu comprendras peu à peu qu’il ne faut pas s’attacher par l’amour, et tu choisiras plus sagement l’homme à qui tu donneras ta vie.

— Pourrai-je jamais mieux choisir ? N’es-tu pas…

— Oh ! je sais. Je suis sans doute le meilleur, le seul, et tu es bien certaine d’avoir trouvé ton rêve. N’est-ce pas ? c’est cela que tu allais dire. Eh bien, vois comme tu t’es trompée. Si je t’aimais ici, dans ce bois, je te laisserais