Page:Louÿs - Le Crépuscule des nymphes, 1925.djvu/62

Cette page n’a pas encore été corrigée

et, chassées par un geste, s’enfuirent brusquement dans la montagne, comme un troupeau piqué des taons.

Alors, il pencha sa coupe creuse qui ruissela merveilleusement ; et les membres se réunirent, et le cœur revécut tout à coup, et Ariane égarée se souleva sur la main.

« O Dionysos ! », dit-elle.

La nuit claire et sombre était dans la mer.

Le Dieu tendit les doigts en avant et parla, d’une voix grave et tendre.

« Lève-toi ! je suis le réveil.
» Lève-toi ! je suis la vie.
» Donne-moi la main…
» Viens avec moi…
» Voici le Chemin de la Paix Éternelle… »