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à la bonne Chasseresse de la Nuit ».

La biche parut comprendre ; elle partit en avant, d’un pas assez mesuré pour que l’enfant pût la suivre.

Toutes deux, elles traversèrent ainsi un grand espace de forêt et même deux ruisseaux, que la biche sauta d’un bond, mais que Byblis ne put franchir qu’en entrant dans l’eau jusqu’aux genoux. Byblis était pleine de confiance. Elle était sûre, maintenant, d’être dans le bon chemin ; sans doute, cette biche lui avait été envoyée par la déesse elle-même, en gratitude de sa dévotion, et l’animal divin la conduisait à travers bois vers le frère bien-aimé qu’elle ne quitterait plus. Chaque pas l’approchait du terme où elle reverrait Caunos. Elle sentait déjà contre sa poitrine l’étreinte affectueuse du fugitif. Un peu de son haleine semblait avoir passé dans