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réussir une fois à le détourner de son désir.

Enfin devinant qu’elle ne vaincrait jamais cette obstination passionnée, elle se prit à haïr son fils et à l’accuser d’infamie. Mais l’enfant ne comprenait point ce que lui reprochait sa mère. Pourquoi, entre toutes les femmes, venait-on lui refuser justement celle qu’il aimait ? Pourquoi les tendresses qu’on lui eût permises dans les bras importuns d’une autre devenaient-elles criminelles dans les bras adorés de Byblis ? Pour quelles mystérieuses raisons un sentiment qu’il savait tendre et bon, capable de tous les sacrifices, était-il jugé digne de tous les châtiments ? Dzeus, pensait-il, a bien épousé sa sœur, et la Dionide Aphrodite a bien osé tromper avec son frère Arès son frère Héphaïstos. Car il ne savait