Page:Louÿs - La Femme et le Pantin, 1916.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toute une destinée ; puis, devenu soudain très pâle, il prit la place vide auprès d’elle.

La voiture roula en pleine campagne jusqu’à une petite maison verte à l’ombre de trois oliviers. On détela les chevaux. Ils dormirent. Le lendemain, vers trois heures, ils reprirent le harnais. La voiture repartit pour Séville et s’arrêta, 22, plaza del Triunfo.

Concha en descendit la première. André suivait. Ils entrèrent ensemble.

« Rosalie ! dit-elle à une femme de chambre. Fais mes malles, vite ! Je vais à Paris.

— Madame, il est venu ce matin un monsieur qui a demandé Madame, et qui a beaucoup insisté pour entrer. Je ne le connais pas, mais il dit que Madame le connaît depuis longtemps et qu’il serait bien heureux si Madame daignait le recevoir.

— A-t-il laissé une carte ?

— Non, Madame. »

Mais en même temps, un domestique se