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Ce fut à Cadiz.

J’entrai un soir dans le Baile de là-bas. Elle y était. Elle dansait, Monsieur, devant trente pêcheurs, autant de matelots, et quelques étrangers stupides.

Dès que je la vis, je me mis à trembler. Je devais être pale comme la terre ; je n’avais plus ni souffle, ni force. Le premier banc, près de la porte, fut celui où je m’assis, et, les coudes sur la table, je la contemplais de loin comme une ressuscitée.

Elle dansait toujours, haletante, échauffée, la face pourpre et les seins fous, en secouant à chaque main des castagnettes assourdissantes. Je suis certain qu’elle m’avait vu, mais elle ne me regardait pas. Elle achevait son boléro dans un mouvement de passion furieuse, et les provocations de sa jambe et de son torse visaient