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nous gardons confiance en Dieu qui connaît les siens entre mille. »

Conchita, pendant ce discours, avait achevé, devant une glace clouée au mur, un travail de pastelliste avec deux doigts et de la poudre sur tout son petit visage trop brun. Elle se retourna, éclairée par un sourire de satisfaction et il me sembla que sa bouche en était transfigurée.

« Ah ! reprit la mère, quel souci pour moi, quand je la vois partir le matin pour la Fabrique ! Quels mauvais exemples on lui donne ! quels vilains mots on lui apprend ! Ces filles n’ont pas de carmin dans les joues, caballero. On ne sait jamais d’où elles viennent quand elles entrent là le matin, et si ma fille les écoutait, il y a longtemps que je ne la verrais plus.

— Pourquoi la faites-vous travailler là ?

— Ailleurs, ce serait la même chose. Vous savez bien ce que c’est, Monsieur : quand deux ouvrières sont douze heures ensemble, elles