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— Oui, je suis en folie, je suis en chaleur. Dépucelle-moi par le con !

— Tu le regretteras demain.

— Je ne le regretterai pas. Est-ce que Tertia le regrette ? Je me branlerai jusqu’au fond pour toi !… Ah ! que tu es belle avec cette queue ! Viens sur moi.

— Je te ferai mal.

— Tu me feras jouir ! Je mouille ! J’en ai plein les doigts quand je t’ouvre mes poils et mes lèvres ! Aussi chaude que toi quand tu es entrée !

— Et tu ne sais pas comment tu jouis, mon aimée, tous les jours où je t’encule ?

— Encule-moi par le con, cette nuit ! N’y pense pas. Tu as des poils par derrière ; moi par devant. Trompe-toi. Viens, mon amant ! mon premier ! mon Primo chéri !

— Je t’embrasse. Je ne sais plus ce que je fais. Place toi-même, où tu veux, la tête du…

— De ta queue. Elle y est. Je la tiens. Pousse !… Pousse plus fort ! D’un seul coup… Ah !

— Quarta, mon amour…

— C’est fait… Continue… Ce n’est rien. Je t’aime. Je vais jouir… Baise-moi, tu es beau.

— Jamais je n’ai aimé comme je t’aime en ce moment.

— Ni moi. Je jouis ! Ta bouche ! »

Elles se turent ensemble.

Les jeunes filles que l’on dépucelle parlent très peu, sitôt qu’elles souffrent et jouissent. La collision du plaisir avec la douleur les stupéfie. Elles gémissent des baisers. Elles parlent du regard.