Page:Louÿs - Histoire du roi Gonzalve et des douze princesses, 1927.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Voilà qui est bien répondu, s’écria le roi. J’aime que mes filles aient cette clarté d’esprit. »

La sœur aînée parut trouver pourtant un excès de franchise dans ces premières réponses ; et avec un regard que la petite comprit, elle demanda :

« Qui est Prima ?

— La plus belle fille du monde.

— Et Puella ?

— J’espère que c’est la plus salope de toutes les petites saloperies ; ou, s’il y en avait une autre, je voudrais savoir ce qu’elle invente.

— Ces deux définitions me plaisent, conclut le roi, parce qu’elles ne troublent en rien mes opinions préconçues. »

Sans trouble ni honte, Puella ouvrit et fit tomber sa chemise aux pieds de son petit corps mince et frêle dont le visage était joli. Puis entre les seins de Prima recouchée elle se vint blottir.

« J’ai chaud ! dit la jeune fille. Je suis en sueur et je viens de jouir. Où m’aimes-tu ?

— Sous tes bras d’abord.

— Que veux-tu faire sous mes bras ?

— Sucer tes poils. Ils te sentent encore plus que ton foutre. ».

La bouche en avant, elle fourra sa tête sous l’aisselle que Prima entr’ouvrait ; puis sous l’autre :

« Il n’y en a que deux ? fit-elle.

— Et combien ai-je de bouches ?

— Deux aussi. Deux toutes pareilles. Papa ! dit-elle en se retournant. Pourquoi Prima toute nue a-t-elle du foutre dans ses deux bouches ? et pourquoi n’a-t-elle pas de con ?… Je veux