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larités masculines, elle aussi les considéra sans étonnement, car elle en était assez informée par les confidences et par le dessin ; mais cela ne l’empêcha pas d’être fort émue, et même de rougir.

Le membre à la main, Chloris dit avec mollesse et respect :

« C’est beau, un roi !

— C’est épatant ! » dit Septima.

Sur un jeune homme, peut-être Chloris eût-elle fait une leçon moins écourtée, mais le souverain touchait à la quarantaine, et sa maîtresse, craignant quelque dis-grâce de la nature, pressa le jeu.

Traitée de « putain chérie », elle n’eut pas de honte à s’enduire la main d’une eau de savon dont elle servit pour le roi, pour elle-même et pour Septima : simple moyen de rendre les glissements faciles.

Elle s’agenouilla ensuite au milieu du lit, se pencha en avant, présenta la croupe :

« Oh !… Eh bien !… dit la petite princesse. Nous qui n’osions jamais lui fourrer plus de deux doigts ! Si nous avions su !… Mais ce n’est plus un petit trou ! mais c’est un bracelet !

— À vous, maintenant, fit Chloris qui se dégagea d’un mouvement souple. Faites un bracelet comme le mien. »

Haletante et un peu craintive, Septima prit la même posture. Chloris derrière elle, offrant les petites fesses, ouvrit des deux pouces l’anus rose et blanc… Si prudent que fût le roi, la petite poussa un cri… Mais déjà Chloris, bouche à bouche, étouffait même les soupirs :

« C’est fini, murmura-t-elle. Vous voilà aussi femme que moi. »