Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la ceinture de métal ; une fente étroite qui s’entrouvrait et se refermait à chaque pas révélait seule la blancheur de la jambe.


« Séso ! dit une autre voix, Séso et Tryphèra, venez, si vous ne savez que faire. Je vais au mur Céramique pour y chercher mon nom écrit.

— Mousarion ! d’où viens-tu, ma petite ?

— Du Phare. Il n’y a personne là-bas.

— Qu’est-ce que tu dis ? Il n’y a qu’à pêcher, tellement c’est plein.

— Pas de turbots pour moi. Aussi je vais au mur. Venez. »


En chemin, Séso raconta de nouveau le projet de banquet chez Bacchis.

« Ah ! chez Bacchis ! s’écria Mousarion. Tu te rappelles le dernier dîner, Tryphèra : tout ce qu’on a dit de Chrysis ?

— Il ne faut pas le répéter. Séso est son amie. »

Mousarion se mordit les lèvres ; mais déjà Séso s’inquiétait :

« Quoi ? qu’est-ce qu’on a dit ?

— Oh ! des méchancetés.

— On peut parler, déclara Séso. Nous ne