Erôs fait crier sur vos lèvres, ô femmes
Le Désir douloureux et doux.
Les joueuses de flûte répétèrent :
« Erôs !
— Erôs ! »
et gémirent dans leurs doubles roseaux.
Cybèle a poursuivi à travers la plaine
Attys, beau comme l’Apollon.
Erôs l’avait frappée au cœur, et pour lui,
O totoï ! mais non lui pour elle,
Pour être aimée, dieu cruel, mauvais Erôs,
Tu n’as de secret que la haine…
À travers les prés, les vastes champs lointains,
La Cybèle a chassé l’Attys
Et parce qu’elle adorait le dédaigneux,
Elle a fait entrer dans ses veines
Le grand souffle froid, le souffle de la mort.
O Désir douloureux et doux !
« Erôs !
— Erôs ! »
Des cris aigus issirent des flûtes.
Le Chèvre-Pieds a poursuivi jusqu’au fleuve
La Syrinx, fille de la source.