une coupe renversée, et mon giron est le croissant clair de Phœbé sous les forêts. »
Il se fit un silence. — L’esclave éleva les mains et se courba.
La courtisane poursuivit :
« Elle est comme une fleur de pourpre, pleine de miel et de parfums.
« Elle est comme une hydre de mer, vivante et molle, ouverte la nuit.
« Elle est la grotte humide, le gîte toujours chaud, l’Asile, où l’homme se repose de marcher à la mort. »
La prosternée murmura très bas :
« Elle est effrayante. C’est la face de Méduse. »
Chrysis posa son pied sur la nuque de l’esclave et dit en tremblant :
« Djala... »
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Peu à peu la nuit était venue ; mais la lune était si lumineuse que la chambre s’emplissait de clarté bleue.