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La jeune fille alterna, d’une voix plus douce et lente :

« Mes cheveux sont comme une rivière infinie dans la plaine, où le soir enflammé s’écoule. »

Et elles chantèrent l’une après l’autre.

*

« Tes yeux sont comme des lys d’eau bleus sans tiges, immobiles sur des étangs.

— Mes yeux sont à l’ombre de mes cils comme des lacs profonds sous des branches noires.

*

— Tes lèvres sont deux fleurs délicates où est tombé le sang d’une biche.

— Mes lèvres sont les bords d’une blessure brûlante.

*

— Ta langue est le poignard sanglant qui a fait la blessure de ta bouche.

— Ma langue est incrustée de pierres précieuses. Elle est rouge de mirer mes lèvres.

*