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« Vous êtes folles, s’écria-t-elle. Myrto n’a jamais connu d’homme. Si elle appelle Timon, ce n’est pas pour coucher. Laissez-la tranquille et qu’on en finisse !

— Voyons, dit Timon, que me veux-tu ? Viens par ici. Parle-moi à l’oreille. Est-ce que c’est vraiment grave ?

— Le corps de Chrysis est là, dans la rue, dit la jeune fille encore tremblante. Nous le portons au cimetière, ma petite amie et moi, mais il est lourd et nous te demandons si tu veux bien nous aider… Ce ne sera pas long… Aussitôt après, tu pourras retrouver tes femmes… »

« Timon eut un regard excellent :

— Pauvres filles ! Et moi qui riais ! Vous êtes meilleures que nous… Certainement je vous aiderai. Va rejoindre ton amie et attends-moi, je viens. »

Se retournant vers les quatre femmes :

« Allez chez moi, dit-il, par la rue des Potiers. J’y serai dans peu de temps. Ne me suivez pas. »


Rhodis était toujours assise devant la tête