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tante comme on enroule le voile des noces, elle détache en tremblant l’agrafe sculptée qui retenait l’étoffe à ses reins et fait glisser jusqu’aux tapis tout le mystère de sa grâce.


Démétrios et Chrysis…

Leur première étreinte avant l’amour est immédiatement si parfaite, si harmonieuse, qu’ils la gardent immobile, pour en connaître pleinement la multiple volupté. Un des seins de Chrysis se moule sous le bras qui l’accole avec force. Une de ses cuisses est brûlante entre deux jambes resserrées, et l’autre, ramenée par-dessus, se fait pesante et s’élargit. Ils restent ainsi sans mouvement, liés ensemble mais non pénétrés, dans l’exaltation croissante d’un inflexible désir qu’ils ne veulent pas satisfaire. Leurs bouches seules, d’abord, se sont prises. Ils s’enivrent l’un de l’autre en affrontant sans les guérir leurs virginités douloureuses.

On ne regarde rien d’aussi près que le visage de la femme aimée. Vus dans le rapprochement excessif du baiser, les yeux de Chrysis semblent énormes. Quand elle les ferme, deux plis parallèles subsistent sur chaque paupière