rubans d’algues vertes, Chrysis consacre son peigne. Il a plongé dans ses cheveux bouleversés par tes mouvements, ô furieuse Adonienne haletante, qui creuses la cambrure des reins et crispes les genoux raidis. »
Elle donna le peigne au vieillard et pencha la tête à droite pour ôter son collier d’émeraudes.
« À toi, dit-elle, ô Hétaïre, qui dissipes la rougeur des vierges honteuses et conseilles le rire impudique, à toi, pour qui nous mettons en vente l’amour ruisselant de nos entrailles, Chrysis consacre son collier. Il a été donné en salaire par un homme dont elle ignore le nom et chaque émeraude est un baiser où tu as vécu un instant. »
Elle s’inclina une dernière fois plus longtemps, mit le collier dans les mains du prêtre et fit un pas pour s’en aller.
Le prêtre la retint.
« Que demandes-tu à la déesse pour ces précieuses offrandes ? »