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dans le bas, et puis qui bouffait au genou en faisant la vis ; et puis il se campait, les jambes écartées, comme ça, les coudes levés, en braquant sa lorgnette sur moi. Et son grand chapeau gris qui s’en allait derrière ! »

Et T… écartait les jambes, écartait les coudes, cambrait le corsage, et avançait la tête. C’était à mourir de rire.


Dizy, mardi 3 août.

Non, jamais je n’ai autant ri en lisant qu’aujourd’hui.

J’étais à la bibliothèque d’Épernay. J’avais demandé la Légende des Siècles, et je lisais. Ben, il n’y a pas à dire, ça n’a rien de folichon, la Légende des Siècles. Ce n’est pas pour en dire du mal : je trouve cela admirable. Mais au bout d’une demi-heure, vrai, là, on en a assez.

Quand j’ai eu lu pour la sixième fois l’Épopée du Ver, je me suis levé, et je suis allé vers la planche aux romans.

Je tombe sur Petit Bob.

Tiens, Petit Bob ? Georges m’en a parlé. Il paraît que c’est très drôle. Voyons un peu.

J’ouvre. Chapitre X. Bob à l’Exposition.

Bob (regardant les oiseaux empaillés). — Oh ! M’sieu l’abbé, ces oiseaux, est-ce qui courent, est-ce qui volent, est-ce qui chantent, est-ce qui… est-ce qui font des petits ?