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je vois le chapeau du monsieur rouler par terre, probablement jeté par la dame, qui reçoit aussitôt une gifle sur la joue gauche. Pleurs, « blushing », la main sur la joue, etc. Le monsieur la prend par le biceps et sort avec elle.

La foule a regardé… et c’est tout. Uniques, ces Parisiens !

Après l’ascension, nous sortons lentement. Un dernier regard à la petite maison fleurie de chèvrefeuille.


MARIETTE, BOUQUETIÈRE.

Et nous voici dans la rue.

La tour Eiffel grandit, grandit. Elle est déjà colossale et elle n’est pas encore au tiers. Ce sera prodigieux. Nous apercevons de l’autre côté, devant l’École supérieure de Guerre, la fameuse Galerie des Machines aux formes si extraordinaires.

Et l’Exposition monte, s’étend, les poutrelles de fer s’enchevêtrent, les rails se croisent, les boulons se pressent, les tronçons s’ajustent. Elle croît à vue d’œil. Mais que tout cela est prosaïque et laid ! Enfin ! il n’y a que le squelette.

Remonté jusqu’au Trocadéro pour admirer les bustes exquis de Donatello, della Robbia et Fiesole.

Puis, sapin : « Cocher, 105, rue Notre-Dame-des Champs ! »

Et me revoilà dans ma chambre, écrivant sur la table de Paul, dans le fauteuil de Paul, devant