Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Être admiré n’est rien ; l’affaire est d’être aimé.

Oh ! Hugo ! pardonne-moi ! Ces choses-là ne t’atteignent pas, et je réunis en mon culte pour toi toute l’admiration dont ma tête éclate, tout l’amour dont mon cœur déborde.


Vendredi 27 avril 88, 10 h. 1/2.
De mon lit.

Rougeole.

J’ai la rougeole. Ou plutôt je l’eus, car aujourd’hui ce n’est plus que la flemme.

Voici le programme officiel et complet.


Vendredi 20. — Malaise. Maux de tête. Nuit très mauvaise. Je ne dors pas. Je rêve tout le temps de Boulanger.

Samedi 21. — Mieux.

Dimanche 22. — Je vais aux Pastellistes à pied ayant rendez-vous avec Georges ; mais je suis si fatigué que je ne puis revenir à pied et Georges me conduit chez Landouzy, qui ne voit rien, car rien ne s’est encore déclaré, que la fièvre.

Lundi 23. Je ne vais pas à l’école. Mauvaise après-midi. Fièvre, maux de tête, mal de gorge, toux. Je suis très fatigué. Nuit détestable. Je ne dors pas du tout, et je me réveille éreinté.

Mardi 24. — La fièvre continue. Depuis quatre