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En 1904, mon frère était directeur aux Affaires Étrangères, j’étais allé le prendre un soir dans son cabinet pour dîner avec lui au restaurant ; et, comme il n’avait jamais fini de travailler, je l’attendais à l’écart, près d’une table chargée d’annuaires, quand un répertoire officiel, ouvert sans recherche ni dessein me révéla qu’Ernest Pinard n’était nullement trépassé.

Par conséquent l’affaire Bovary n’était pas close.

L’homme qui, au nom de la loi et au nom de l’Empereur avait, en robe de magistrat insulté Gustave Flaubert, cet homme