III
Je suis absolument éreinté. Chaque nuit, je dors huit heures comme une masse ; il faut ensuite à Louise trois quarts d’heure d’efforts pour me réveiller ; et tout le reste du jour je suis dans l’état de quelqu’un qui aurait passé deux nuits blanches !
Depuis sept ans, le travail d’imagination ne m’est plus possible. Quand je m’y mets je ne dis pas que « je crois prendre une rame à la main » mais le bateau tout entier avec ses douze galériens.
Cela m’épuise cérébralement et physiquement. Je veux continuer, quoique depuis huit jours, plus je me fatigue et moins cela avance ; et je sens très bien ce que je me réserve : c’est une nouvelle période de neurasthénie comme celle qui a suivi l’effort de Pausole et qui m’a duré des années. Seulement celle-là sera plus sérieuse. On m’a prévenu médicalement. De cela on se guérit une fois mais pas deux.
Dès maintenant, je me sens la tête trouble et