Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 4.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah ! je le savais bien ! cria la courtisane, et tu me donneras encore le collier de perles à sept rangs qui est au cou de l’Aphrodite, et pour lui je te vendrai tout mon corps qui est comme une nacre entr’ouverte, et plus de baisers dans ta bouche qu’il n’y a de perles dans la mer ! »

Démétrios, suppliant, tendit la tête… Elle força vivement son regard et prêta ses luxurieuses lèvres…


Quand il ouvrit les yeux elle était déjà loin.

Une petite ombre plus pâle courait derrière son voile flottant.

Il reprit vaguement son chemin vers la ville, baissant le front sous une inexprimable honte.