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— Où cela, Séso ?

— Chez Bacchis.

— Pas encore. Elle donne un dîner ?

— Un dîner ? un banquet, ma chère. Elle affranchit sa plus belle esclave, Aphrodisia, le second jour de la fête.

— Enfin ! elle a fini par s’apercevoir qu’on ne venait plus chez elle que pour sa servante.

— Je crois qu’elle n’a rien vu. C’est une fantaisie du vieux Chérès, l’armateur du quai. Il a voulu acheter la fille dix mines ; Bacchis a refusé. Vingt mines ; elle a refusé encore.

— Elle est folle.

— Que veux-tu ? c’était son ambition d’avoir une esclave libérée. D’ailleurs, elle a eu raison de marchander. Chérès donnera trente-cinq mines, et, pour ce prix-là, la fille s’affranchit.

— Trente-cinq mines ? Trois mille cinq cents drachmes ? Trois mille cinq cents drachmes pour une négresse !

— Elle est fille de blanc.

— Mais sa mère est noire.

Bacchis a déclaré qu’elle ne la donnerait pas à meilleur marché, et le vieux Chérès est si amoureux qu’il a consenti.

— Est-il invité, lui, au moins ?

— Non ! Aphrodisia sera servie au banquet comme dernier plat, après les fruits. Chacun y goûtera selon son gré, et c’est le lendemain seu-