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LE CONCOURS DE THRYALLIS
ET DE MYRRHINE


Nous nous sommes souvent débauchées mais jamais de façon plus charmante.

Ce qui nous donna le plus de plaisir, ce fut la passionnante dispute de Thryallis et de Myrrhinê à propos de leurs fesses (et sur la question de savoir) laquelle les avait plus splendides et plus tendres.

Myrrhinê la première défit sa ceinture, et, sous sa chemise de soie transparente, elle tortilla ses hanches tremblantes comme de la crème ou du lait caillé, en regardant en arrière les mouvements de sa croupe, et elle haletait un peu comme si elle jouissait en amour, si bien que je fus frappée de la voir semblable à l’Aphrodite.

Pourtant Thryallis, loin de renoncer à concourir, dépassa encore son succès de lasciveté. « Je ne lutterai pas, dit-elle, avec tant de voiles et de grimaces, mais (nue) comme au gymnase ; à la lutte il ne faut pas de vêtements. » Elle ôta donc sa