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la femme de dikaiopolis

Allons, ma fille, porte la corbeille avec grâce, et prends un air sérieux. Heureux celui qui te fera l’amour le matin ! Avance et prends garde que dans la foule quelqu’un ne prenne tes bijoux d’or.

dikaiopolis

Xanthias, il faut tenir le phallos bien droit, derrière la Kanéphore. Je vous suivrai, en chantant l’hymne phallique. Toi, femme, regarde du haut de la terrasse. (La Femme s’en va.) Avancez.

Ô Phalès, ami de Bakkhios ! compagnon d’orgies ! noctambule ! adultère ! ami des enfants ! Il y a six ans que je n’ai pu t’invoquer, et maintenant je reviens dans mon dême, grâce à la trêve que j’ai faite, délivré des affaires et des combats et de Lamakhos.

Certes il est beaucoup plus doux, ô Phalès ! Phalès ! de surprendre la jolie bûcheronne Thratta, l’esclave de Strymodôros, volant du bois, sur le mont Phelleus, de la prendre par la ceinture malgré ses prières et de la posséder renversée.

Phalès, Phalès, si tu veux boire avec nous, encore ivre tu mangeras demain un plat pour fêter la paix, et je prendrai mon bouclier dans la fumée.

(Les Akharnes, v. 241-279).