Cependant personne dans l’assemblée du Sénat, voyant cette ignominie entacher le gouvernement, ne s’irrita ni ne protesta. Tous au contraire allèrent se prosterner devant elle comme si elle était égale à Dieu.
Aucun prêtre ne se montra ouvertement indigné. Bien plus, le clergé voulut donner à cette femme le titre de Maîtresse Divine[1].
Le peuple, qui l’avait admirée le premier, devint et se nomma son esclave, et l’acclama de ses mains dressées. Pas un soldat ne fut révolté d’avoir à courir les dangers de la guerre pour la cause de Théodôra. De tous les hommes, pas un ne se dressa contre elle.
Théodôra était à la fois belle de visage et gracieuse (de corps), quoique petite. Son teint n’était pas précisément pâle, mais plutôt olivâtre. Elle avait le regard brûlant et concentré.
(Anekdota, IX, X).
- ↑ Δέϐποιυα, nom qu’on donnait à Aphrodite, Hékate, Athéna, etc. On sait qu’il s’agit ici du clergé chrétien.