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Loin des rougeurs où le jour expire,
Tu viens ici pendre encor ta lyre
 Aux branches de bois noir,
Pour écouter aux souffles du soir
Les frondaisons des cimes bruire.

Tu viens dormir sous les troncs serrés
Dans la fraîcheur montant des fourrés,
 Dans la blanche bruine ;
Et la forêt, ta « saincte Gastine »,
Étend sur toi ses rameaux sacrés.

Car tu descends des bois Élysées,
Et, dédaignant les coupes versées
 Et les libations,
Elle répand du haut des buissons
Tous ses parfums, toutes ses rosées.

Tous ses parfumsBourgueil, 8 juin.