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Et c’est un corps frissonné d’aurore,
Un corps souple et nu, calme et vivant,
Figeant au sol ses beaux pieds encore,
    Les doigts en avant.

Un corps de vierge, un corps de madone,
Blanc comme un glacier sur champ d’azur,
Un corps de jour que l’ombre abandonne,
    Impassible et pur.

Les flancs sont blancs, les hanches sont blanches.
La Vierge frémit dans sa clarté.
Grave, debout, les coudes aux hanches,
    Geste de beauté.

Trois doigts ouverts, un doigt sur le pouce,
Les bras allongés comme un Bouddha :
C’est bien la Forme inactive et douce
    Et qui m’obséda.