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Dans ton eau calme et fertile
Tu regardes leur sommeil…
Ô Nymphe aux yeux de myrtille,
Naïade, écoute un conseil :
Quand tu verras sur la grève,
Vers l’ombre de tes bras nus,
Les sylvains de Saint-Agrève
Tendre leurs mufles cornus,
Avec ta main délicate
Glisse en tes obscurs cheveux
Le fatal croissant d’Hécate
Qui détourne les aveux ;
Et sur la vasque où tu baignes
Tes pieds frais aux cressons verts,
Nous t’offrirons des châtaignes,
Du lait de chèvre, et des vers.
Lapras, 17 août 1899.