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et celles des Dieux formaient la tête du cortège. La Pompe Dionysiaque suivait : c’étaient des Silènes ventrus, les uns couverts de pourpre sombre et les autres de pourpre claire ; puis des Satyres élevant des torches ornées de feuilles de lierre d’or ; des Victoires aux ailes dorées portant des lances de trois mètres, au bout desquelles s’arrondissaient des cassolettes de parfums ; un autel d’or suivi de cent vingt enfants qui tenaient des plats d’or chargés de myrrhe, de crocos et d’encens en fumées.

Ensuite, un char de sept mètres sur quatre, traîné par cent quatre-vingts hommes, supportait la statue de Dionysos, faisant une libation avec un vase d’or. Cette statue était haute de cinq mètres. Devant elle, un autre vase d’or, colossal, contenait six cents litres de vin. Des pampres, du lierre, des couronnes, des guirlandes, des thyrses, des bandelettes, des masques, des tambourins, s’ordonnaient avec symétrie sur les quatre parois du char ; et derrière marchait en criant la troupe des Bacchantes aux cheveux défaits, couronnées de serpents et de branches verdoyantes.

Un autre char, traîné par soixante hommes, portait la statue de Nisa, ornée de raisins d’or et de pierres précieuses.

Un troisième char, roulé par trois cents hommes, long de neuf mètres et large de sept,