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couvent. Il a le livre sous les yeux au moment où il le décrit. Antiperistase (sans nom d’auteur) Paris, A. du Breuil, in-16… Tout cela est très net ; mais je ne me souvenais pas d’avoir jamais vu ce petit « traicté d’amourettes » et mes premières recherches ne furent pas heureuses.

Rien chez Brunet. Rien dans Barbier. Rien dans le Bulletin du Bibliophile. Rien dans les catalogues des quinze ou vingt collections célèbres où ce livre serait certainement entré s’il avait été découvert. Las de chercher, je commençais à croire l’ouvrage perdu quand je finis par le rencontrer assez inopinément sous la rubrique Sciences et Arts, subdivision Économie, dans le catalogue Nyon (1788). Je veux bien que l’Amour soit un art et même une science, mais en faire un paragraphe de l’Économie privée, c’est le rendre par trop ancillaire.

L’Antiperistase était là, sous le n° 3937 (Ex. en veau marbré) avec beaucoup d’opuscules analogues. Le lendemain, je le retrouvais à la Bibliothèque de l’Arsenal, toujours aux Sciences et Arts, avec le n° 2167. Le veau marbré de La Vallière n’existait plus. Le marquis de Paulmy l’avait fait relier à nouveau en demi-maroquin rouge souple orné d’un petit dos long à la Derôme.

Les « amourettes » du P. Baptiste Bugnet, cordelier (voir la reproduction du titre), forment un livret de 4 ff. prélim, et 68 ff. ch. Elles commencent par une épître « A Madamoiselle de