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XIX

EROS ET KYPRIS


Quoi d’étrange si le fléau des mortels, Érôs, a des flèches de feu * qu’il lance, et des yeux effrontés qui amèrement rient ?


Sa mère n’aime-t-elle pas Arès ? N’est-elle pas femme * de Haphaïstos, habituée au feu et aux épées ?


Et la mère de sa mère, n’est-ce pas sous le fouet des vents Thalassa * farouche et hurlante ? Son père ce n’est ni celui-là ni un autre.


C’est pourquoi de Haphaïstos il a les feux, des vagues les colères, * et d’Arès les flèches ensanglantées.