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XVII


Ne t’ai-je pas crié ces choses, Psykhè ? « Par Kypris tu es prise, * ô malheureuse amante, pour avoir à la glu trop souvent volé. »


N’ai-je pas crié ? Le filet t’a prise. Pourquoi vainement dans tes liens * palpites-tu ? Érôs lui-même t’a lié les ailes,


T’a mise sur le feu, a versé des parfums sur toi défaillante, * et donné à l’altérée des larmes chaudes à boire.


Ô Psykhè lassée, tantôt par le feu tu brûles, * tantôt la fraîcheur t’évente et tu recueilles ton haleine.


Pourquoi pleures-tu ? Lorsque dans ton giron l’inexorable Érôs * tu nourrissais, ne savais-tu pas qu’il se nourrissait contre toi ?