Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



XI


Ô homme, venez à mon secours ! De la mer sur la terre * à peine, après mon premier voyage, ai-je posé les pieds,


Que m’entraîne de là le violent Érôs. Comme montrant une flamme * brille la beauté de l’enfant amoureux à voir.


Je mets mes pas dans ses pas, et dans l’air, par une illusion douce, * j’abstrais sa forme et je l’embrasse avec ses lèvres.


Est-ce que, ayant fui la mer mauvaise, je vais, dans un bien plus grand danger, * traverser sur terre le flot plus mauvais de Kypris ?