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chélidonion, poursuivant.

« …Et maintenant ce n’est pas par haine, mais par nécessité que je suis séparé de toi. Mon père m’a confié à Aristainetos pour faire de la philosophie ; et mon maître, quand il a tout appris sur nous deux, m’a beaucoup grondé, disant qu’il n’était pas convenable de vivre avec une courtisane quand on est fils d’Architelès et d’Erasicleia, car il est bien mieux de préférer la vertu à la volupté. »

drosis

Qu’il aille donc crever, l’imbécile qui apprend des choses pareilles à un jeune homme !

chélidonion

« De sorte que je suis tout à fait forcé de lui obéir. Il me suit et me garde soigneusement, et il ne me laisse pas voir d’autre personne que lui. Si j’apprends la sagesse et si je lui obéis en tout il me promet que je deviendrai bienheureux et vertueux avec quelques efforts. J’ai eu beaucoup de peine à t’écrire ceci en me cachant.

« Sois heureuse et souviens-toi de CLINIAS. »

drosis

Que penses-tu de cette lettre, ô Chélidonion ?