Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venu pauvre pour moi. Compte un peu depuis le commencement tous les cadeaux que tu m’as donnés.

dorion

Très bien, Myrtalê, comptons. Des chaussures de Sikyone, premièrement, deux drachmes. Mets deux drachmes.

myrtalè

Mais tu as couché deux nuits.

dorion

Et quand je revins de Syrie, un alabastre plein de parfums de Phénicie, encore deux drachmes, par le Poseidôn !

myrtalê

Et moi, quand tu es parti, cette petite tunique jusqu’aux cuisses, pour que tu l’aies en ramant, et qu’avait oubliée chez nous le proreus Epiouros un jour qu’il couchait avec moi !

dorion

Il l’a reprise, l’Epiouros, l’ayant reconnue sur moi à Samos, et après une longue lutte, ô dieux ! Je t’ai donné des oignons de Kypre, cinq saperdes