Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

semble que j’en serais morte, moi qui n’ai jamais vu tuer un poulet.

léontichos

Que tu es poltronne, ô Hymnis, et d’âme petite. Je croyais te faire plaisir en te racontant cela.

hymnis

Fais de pareils récits aux Lemniades ou aux Danaïdes si tu en trouves ; Moi je retourne auprès de ma mère jusqu’à ce qu’il soit jour. Suis-moi. Grammis. Porte-toi bien, brave chiliarque, mets à mort ceux qu’il te plaira. (Elle s’en va.)

léontichos

Reste, ô Hymnis, reste !… Elle est partie !

chênidas

C’est toi, aussi, Léontichos, qui as effrayé cette enfant avec tes panaches, et tes hauts faits invraisemblables. Je l’ai vue devenir toute jaune dès que tu as commencé l’histoire du capitaine ; puis elle a changé de visage et a frissonné quand tu as dit que tu avais coupé la tête.

léontichos

Je croyais lui paraître par là plus aimable. Mais c’est toi qui m’as perdu, Chênidas, en me jetant l’idée de ce duel.