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VI
Oui, par Kypris, Érôs, je te brûlerai tout au feu, * ton arc, et ton carquois porteur de flèches de Scythie.
Je les brûlerai, oui. Pourquoi ris-tu sottement sous ton nez épaté * en soufflant du nez ? Dans un instant tu riras jaune.
Car ces porteuses de Désirs, tes ailes rapides enfin coupées, * je serrerai à tes pieds une entrave d’airain.
Mais ce sera pour moi une victoire à la Kadmos, si, près de moi, * je t’unis à mon âme comme le lynx dans la chèvrerie.
Va-t’en donc, ô Difficile à vaincre ! Prends encore de petites talonnières, * et envole-toi vers d’autres avec tes ailes rapides.