nous avons vécu. Quand il était là nous ne manquions de rien. Comme forgeron il avait acquis un grand nom au Pirée. On peut entendre dire à tout le monde qu’il n’y aura jamais un forgeron comme Philinos. Après sa fin, j’ai vendu ses tenailles, son enclume et son marteau deux cents drachmes et c’est là-dessus que nous avons vécu. Ensuite j’ai tissé, descendant la trame et tournant les fils, gagnant avec peine de quoi manger ; et je t’ai élevée, ô ma fille, seule espérance qui me fût restée !
Tu veux parler des cent drachmes ?
Non. Mais j’ai pensé que tu étais déjà assez grande pour me nourrir, tout en te procurant à toi-même facilement de quoi t’orner, de quoi t’enrichir, de quoi avoir des robes de pourpre et des esclaves.
Comment ça, mère ? Pourquoi dis-tu ça ?
En vivant avec les jeunes gens, en buvant en leur compagnie, et en couchant avec, pour de l’argent.